Hommage à Sam Szafran (1934-2019)

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LA GALERIE DIL REND HOMMAGE À SAM SZAFRAN (1934-2019)

86 rue du Faubourg Saint-Honoré – Paris 8e

Du 7 septembre au 30 octobre 2022, trois ans après la disparition de Sam SZAFRAN (1934-
2019), la Galerie Dil rend hommage à cet artiste en dehors des courants, dont l’œuvre,
incontournable et singulière, a marqué la peinture figurative de la deuxième moitié du XXe
siècle.

Face aux majestueuses portes du Palais de l’Elysée, l’univers clos et infini de Sam Szafran
reprendra vie dans l’espace de la galerie située au 86, rue du Faubourg Saint Honoré. Des
escaliers tortueux se déploieront sur les murs alors que philodendrons, aralias, caoutchoucs et
monsteras arboreront ses cimaises. Quelques personnages, endormis ou penseurs, se
distingueront, isolés parmi les œuvres. Puis, une vue de l’extérieur de l’atelier pour situer l’artiste
solitaire dans la ville qu’il aimait tant, Paris.

Sam Szafran, Escalier, 1995

Vingt-quatre œuvres et un ensemble de photographies retraceront de façon intime la carrière de
Sam Szafran. L’intérêt de Marc Boumendil, fondateur de la Galerie Dil, pour le travail de l’artiste
remonte à sa mère. L’œuvre qu’elle avait acquise il y a plusieurs décennies, propriété actuelle de
son fils, figurera au sein de la première rétrospective de Sam Szafran présentée cet automne à
quelques pas de la galerie, au musée de l’Orangerie.

Sam Szafran à son atelier de Malakoff – Photo Didier Gicquel

Issu d’une famille polonaise juive émigrée en France, Samuel Berger nait le 19 novembre 1934
à Paris. Son enfance est marquée par la guerre. Son père et une grande partie de sa famille sont
décimés dans les camps nazis. Lui, âgé de sept ans, échappe à la rafle du Vel d’Hiv. Caché chez
des paysans dans le Loiret puis dans une famille de républicains espagnols en Aveyron, il est
brièvement emprisonné à Drancy, avant d’être libéré par les Américains. Pupille de la nation,
l’enfant est envoyé à la Croix-Rouge de Winterthur en Suisse.

En 1947, il part avec sa mère et sa sœur à Melbourne, en Australie, chez un oncle un peu fou
qui le maltraite en le suspendant notamment au-dessus de l’escalier. L’origine d’une peur qu’il
cherchera indéfiniment à maîtriser dans ses œuvres ?

De retour dans la capitale française en 1951, il suit les cours de dessin de la Ville de Paris, menant
une vie de bohème particulière rude. C’est à l’Académie de la Grande Chaumière et dans l’atelier
d’Henri Goetz qu’il fait la connaissance de Jacques Delahaye, Nicolas de Staël, Jean-Paul
Riopelle, Yves Klein, ou encore Jean Tinguely.

Les débuts de Sam Szafran sont influencés par l’art abstrait de Dubuffet et Hantaï, ainsi que les
collages de Kurt Schwitters. Il faudra attendre les années 1960 pour voir émerger les œuvres
figuratives qui le caractérisent. La pratique du pastel également. Composé de matières naturelles,
associé à l’apogée du portrait jusqu’au XVIIIe siècle, le medium devient à partir de ces années sa
pratique de prédilection.

Solitaire et peu connu, l’homme vie en retrait dans son atelier à Malakoff. Il représente son
environnement immédiat, privilégie les motifs de sa propre existence et de ses états intérieurs.
Son atelier, les plantes qui l’habitent et les escaliers forment les sujets essentiels de ses dessins et
de ses aquarelles.

Un soir, je travaillais dans cet escalier – j’ai toujours vécu dans les escaliers – et je
m’étais endormi. Il faisait nuit et j’ai eu un cauchemar. Je me suis réveillé. C’était
la pleine lune, et il y avait une ombre portée de la fenêtre sur les marches de
l’escalier. […] J’étais passé mille fois sans la voir, et subitement je l’ai vue. Alors
j’ai décidé de la dessiner. Mais ça bougeait toutes les trois minutes. […] À un
moment donné tout ce qui était très sombre devenait très clair, et tout ce qui
était très clair devenait très sombre. Alors, pour pouvoir faire l’ensemble, je me
suis mis à bouger. J’étais obligé de m’identifier à une araignée, qui monte et qui
descend au bout de son fil, dans la cage de l’escalier, qui peut voir par-dessus et
par-dessous. […]

Sam Szafran, propos recueillis par Jean Clair dans l’atelier du peintre à
Malakoff, le 3 avril 1996

Sam Szafran, Francois Barbatre, 1976

L’artiste ne se repose pas sur la perspective géométrique traditionnelle mais sur la « perspective
de l’œil arabe » basée sur l’ovale de l’œil. Il déforme et déconstruit la perspective des lieux clos.
Il offre une vision éclatée de l’espace où se multiplient les angles de vues et les temporalités.

Sam Szafran met en forme et en couleur une réalité poétique et onirique où se confondent le
dedans et le dehors, des espaces cernés et des motifs infinis, des décors figuratifs et des courbes
élastiques. Les figures représentées dans ses œuvres semblent flotter dans un univers livré au
vertige.

En 2022, Paris rend ainsi hommage à un homme qui ne se disait pas « français » mais « parisien »,
dévoilant un artiste hors du commun, secret et presque sauvage.

EXPOSITION « HOMMAGE A SAM SZAFRAN (1934-2019) »
Du 7 septembre au 30 octobre 2022

GALERIE DIL
86 rue du Faubourg Saint-Honoré – Paris 8e
Ouverture du lundi au vendredi de 10h à 19h et le samedi de 12h30 à 19h

CONTACTS PRESSE
Marina David Communication
info@marinadavid.fr
Marina DAVID – 06 86 72 24 21
Adélaïde STÉPHAN – 06 63 49 57 12

Venez découvrir la Galerie DIL

Parmi les nombreux artistes que nous exposons chez Galerie DIL, Fernand Léger est un artiste en exposition permanente. L’équipe, spécialiste en art moderne, saura vous renseigner au mieux sur cet artiste emblématique.