A travers des thèmes figuratifs et abstraits l’exposition Calder Picasso s’intéresse au « vide-espace » dans les œuvres d’Alexander Calder (1898-1976) et de Pablo Picasso (1881-1973) ; plus particulièrement dans leurs résonances et leurs différences. Le parcours s’appuie sur les traces tangibles d’une relation entre les deux artistes : leurs points communs, leurs rencontres, leurs collaborations artistiques ainsi que les confrontations de leurs œuvres. Plus d’une centaine sont ici à découvrir.
Calder Picasso: l’improbable rencontre
Pourquoi un tel rapprochement ?
Certainement pas à cause leur proximité, les deux artistes ne s’étant vu que quatre fois dans leur vie. S’ils éprouvent un respect et une admiration mutuelle, ils n’ont guère d’affection marquée l’un pour l’autre.
Est-ce à cause du lien artistique qui les unit ? A première vue, les œuvres massives cubistes de Picasso ont peu en commun avec sculptures aériennes de Calder. Cependant, les deux peintres témoignent d’une fascination pour le vide, mise en lumière par cette exposition.
L’exposition montre comment les deux artistes ont su réinventer l’espace, défier la gravité et renouveler la façon de percevoir ce qu’ils qualifient de « vide-espace ».
Le vide-espace et l’abstraction
Les 120 œuvres de l’exposition révèlent en effet un attrait commun pour la notion de vide. Le Funambule (1932) de Calder et la Petite fille sautant à la corde (1950) de Picasso sont deux peintures où les personnages, aériens, semblent en lévitation.
La peinture des deux maîtres nous dévoile également une similarité dans le langage plastique, qui tend vers l’abstraction. Dans « Le Taureau », sa série de 13 lithographies, Picasso représente l’animal en une ligne épurée, et sa forme est réduite à la plus simple expression.
Deux carrières entremêlées
Des expositions communes
Les deux artistes se suivent tout au long de leurs carrières respectives. La première rencontre entre Calder et Picasso a lieu en 1931 dans la galerie parisienne Percier. A cette époque, la presse commence à faire un lien entre les deux artistes.
Calder est même appelé le « Picasso des États-Unis » ! L’expression est honorifique pour Calder, de 17 ans plus jeune que le maître du cubisme. L’Exposition Universelle de Paris de 1937 et celle de 1958 à l’Unesco rassemblent ensuite les œuvres des deux artistes, leur permettant d’exposer ensemble.
Des divergences artistiques
Alexander Calder et Pablo Picasso ont changé nos façons de voir l’espace avec des sculptures jouant avec le mouvement de masse.
Mais ils diffèrent par la façon dont ils abordent ces mouvements. Pour Alexander Calder, il est vital de repousser les limites de la compréhension «en mobilisant des forces uniques défiant les limites dimensionnelles». Selon Pablo Picasso, les œuvres doivent garder une dimension plus subjective.
Infos pratiques
- Dates
- Lieu
-
Mardi-Vendredi
Samedi-Dimanche-Jours Fériés
Vacances scolaires
- 19 Février 2019 - 25 août 2019
-
Musée Picasso
5 rue de Thorigny 75003 Paris -
10h30-18h
9h30-18h
9h30-18h
Fermé les lundis, dernier accès 17h15, fermeture des salles à 17h40
Infos pratiques
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Dates
19 Février 2019 - 25 août 2019 -
Lieu
Musée Picasso 5 rue de Thorigny 75003 Paris -
Mardi-Vendredi 10h30 - 18h
Samedi-Dimanche-Jours Fériés 9h30 - 18h
Vacances scolaires 9h30 - 18h
Fermé les lundis, dernier accès 17h15, fermeture des salles à 17h40