Daniel Wallard (1913-1983) est un écrivain et photographe français. Il ne cessera de multiplier les casquettes au long de sa vie. Malgré une formation initiale de pharmacien, il s’orientera par la suite vers la photographie, le journalisme et la critique d’art.
L’enfance de Daniel Wallard
Daniel Wallard est né dans le Nord, dans la région de Maubeuge, de parents instituteurs. Il s’oriente vers des études en pharmacie. Wallard s’intéresse au projet de création de la Maison de la culture à Lille dans les années 30 et fonde l’institution en 1935. Il y rencontre André Gide, avec qui il entretient une correspondance de 1935 à 1942.
Son implication forte en politique
Pendant ses études, Wallard s’implique au sein du Parti communiste à Lille. Il y voue un réel engagement à l’association des « Ecrivains Artistes Révolutionnaires ». En 1936, il participe à la guerre d’Espagne en tant qu’auxiliaire du service de santé sur le front républicain espagnol.
Daniel Wallard est mobilisé dans l’Est et le Nord de la France pendant la guerre. Secoué par le pacte de non-agression germano soviétique, il est affecté à l’hôpital de Cambrai. Par ailleurs, il y sera moqué par ses supérieurs en raison de ses opinions politiques.
Les liens d’amitiés de Daniel Wallard
Wallard rencontre Aragon à Lille en 1936, et cette rencontre marquera sa vie. Il retrouve régulièrement l’écrivain pendant la guerre aux « Maisons de la culture ». Il est également proche de Jean Paulhan, secrétaire général de la Nouvelle Revue Française. L’écrivain retrouve d’autres personnalités au siège du Comité national des Écrivains telles que Georges Duhamel, Paul Éluard, Jean Paulhan et Jean Guehenno. Après les réunions, Wallard rejoint le couple Elsa/Louis rue de la Sourdière.
Elsa lui écrira « Avec toi c’est plutôt une interview qu’une conversation, tu poses quelques questions amicales, intéressantes, Louis commence à parler et on ne sait plus rien de toi… ». Il fait de nombreux clichés d’Aragon pendant ces moments et enregistre également nombre de leurs entretiens.
Ainsi, immergé dans le milieu littéraire et artistique d’après-guerre, il photographie et réalise des portraits intimes de Louis Aragon, André Gide, Fernand Léger ou encore Blaise Cendrars.
Un critique d’art
Wallard s’installe à Trouville depuis 1940 et exerce en tant que pharmacien. Sous l’Occupation, Jean Paulhan lui fait connaître Paul et Nusch Éluard, Georges et Marcelle Braque, Paul Valéry ou Jean et Lili Dubuffet. Il entre en Résistance en commençant une activité de critique d’art dans la revue Poésie (45, 46 et 47), animée par le poète Pierre Seghers.
Collectionneur avisé, il possèdera aussi bien des œuvres de Georges Braque, Marie Laurencin, Fernand Léger, Fautrier qu’André Masson et d’autres artistes de cette époque. Il défile dans les rues de Trouville-sur-Mer en 1951 en soutien aux époux Ethel et Julius Rosenberg.
Le détachement face au parti
Le procès des blouses blanches en URSS en 1953 constitue un tournant dans l’engagement politique de Daniel Wallard. Il décide de quitter le parti, même s’il reste « un compagnon de route » attaché à ses valeurs fondamentales.
Il continue son activité de photographe, qui l’amènera dans les années 1970 à réaliser une cinquantaine de portrait de Marcel Jouhandeau…
qui ont fourni à l’écrivain l’occasion de philosopher sur l’essence et l’apparence de son ego, avec l’alacrité et l’ironie qu’on lui connaît
L’héritage de Wallard
Une photographie de Daniel Wallard est conservée dans le fonds du Grand Palais. La Bibliothèque Nationale possède plusieurs de ces photographies et lui a consacré une exposition dans les années 1980.
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